La Tour Blanche

Au cœur du désert, un silence de cendre,
Où le vent glisse sans rien prétendre,
S’élève une tour, immaculée, fière,
Un mystère d’ivoire défiant la poussière.

Blanche comme un cri dans un monde éteint,
Elle déchire l’horizon d’un trait lointain.
Ses pierres lisses, sans faille, sans âge,
Semblent porter les échos d’un autre rivage.

Est-elle refuge ou illusion cruelle ?
Une promesse douce, une lueur éternelle ?
Les dunes avancent, mais n’atteignent jamais,
Cette tour solitaire où le temps s’est figé.

Le soleil l’embrase d’un feu éclatant,
Mais elle demeure froide, comme un diamant.
Ni ombre ni marque sur sa robe austère,
Juste la pureté, glacée, d’un mystère.

On dit qu’au sommet, une lumière danse,
Une flamme douce, une étrange présence.
Est-ce un appel, ou un défi lancé ?
Un secret trop ancien pour être effacé.

Le voyageur, s’il ose s’approcher,
Sent son cœur ralentir, puis chavirer.
Car dans ces pierres blanches, sans une fissure,
Se cache une énigme, douce et dure.

La tour n’est pas tour, mais un rêve figé,
Une pensée née d’un désert enchanté.
Et celui qui s’y perd, dans ses murs nacrés,
Trouve son âme, nue, à jamais révélée.

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