Le Phénix noir

Dans les replis d’une forêt oubliée,
Où les ombres s’étirent sous des ciels argentés,
Règne un murmure, secret millénaire,
Un souffle noir qui trouble la lumière.

C’est là que vit le Phénix, ombre et feu,
Créature des mythes, éternel adieu.
Ses plumes d’ébène boivent la nuit,
Son chant, un écho qui jamais ne s’enfuit.

On le dit ancien comme les pierres des monts,
Un témoin du temps, des révolutions.
Mais plus étrange encore que ses cendres sacrées,
C’est l’homme qu’il devient, vieux et courbé.

Quand la forêt s’endort sous l’étoile pâle,
On aperçoit parfois une silhouette bancale,
Un vieillard au regard lourd de galaxies,
Qui s’appuie sur un bâton sculpté de récits.

Ses pas effleurent la mousse, son souffle est vent,
Et dans son silence résonne un temps ardent.
Les arbres murmurent, les ruisseaux s’écartent,
Car ils savent : cet homme est une énigme qui ne part.

Est-il venu pour veiller, pour guider ?
Ou pour dévorer les âmes égarées ?
Personne ne sait, mais tous ressentent,
Une force ancienne, douce et troublante.

Car le Phénix noir n’est pas que terreur,
Il est le gardien des secrets du cœur.
Un feu qui éclaire les âmes errantes,
Et consume le passé dans sa danse vibrante.

Si un jour, sous les chênes, tu le croises,
Ne détourne pas ton regard, ne sois pas en phase.
Car dans ses yeux brûlent des réponses enfouies,
Celles que tu cherches depuis mille vies.

Ainsi, dans la forêt que personne ne nomme,
Se terre le Phénix, moitié bête, moitié homme.
Un mystère vivant, noir comme la nuit,
Gardien du temps, des âmes, de l’infini.

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