Germain Feel Good

Partie 1 : Le Réveil

Sous un ciel d’or qui s’étire au matin,
Germain s’éveille, renard écrivain.
Dans son terrier, paisible et clair,
Le silence flotte comme un doux air.

Les rideaux frémissent, baisés par la lumière,
Une danse subtile dans l’aube légère.
Il ouvre un œil, puis l’autre, sans hâte,
Sentant le monde dehors qui s’ébat.

Un frisson de café emplit la cuisine,
Le murmure d’une cafetière qui s’anime.
Le parfum est fort, noir et profond,
Comme une promesse de mots au diapason.

Son bureau l’attend, couvert de feuilles,
Des phrases griffonnées, des rêves en écueils.
Germain s’assied, plume au bec,
L’esprit encore voilé par le sommeil sec.

Il écrit doucement, une strophe ou deux,
Le murmure des mots comme un jeu heureux.
Son poème prend forme, léger, aérien,
Un hommage à l’aube, à son monde ancien.

Il s’étire enfin, satisfait, serein,
L’odeur du jour neuf l’appelle au lointain.
Le marché l’attend, il faut s’y rendre,
Mais l’aube, ce moment, reste à jamais tendre.

Partie 2 : Le Marché

Sous le ciel pâle où glisse un vent frais,
Germain ajuste son veston de parfait.
Le marché l’appelle, éclat de vie bruyante,
Un théâtre vivant, aux senteurs enivrantes.

Il traverse les rues pavées, élégance innée,
Saluant d’un sourire les passants étonnés.
« Bonjour, Monsieur Germain ! » dit un boulanger,
Un renard en costume, c’est à peine croyé.

Les étals débordent de couleurs éclatantes,
Des fruits dorés aux herbes odorantes.
Les parfums s’entrelacent, capiteux, légers,
Tandis qu’il explore ce monde animé.

Les marchands l’interpellent, d’une voix vibrante :
« Venez voir mes poissons, ils sont éclatants ! »
Il s’approche d’un stand où luit un trésor,
Un saumon rosé, aux écailles qui décorent.

« Parfait pour mon repas, un ami viendra,
Je veux qu’il se régale, qu’il sente cela. »
Les pièces tintent, l’échange est fait,
Le renard, satisfait, porte son panier.

Mais le marché est plus qu’un simple lieu,
C’est un creuset d’histoires, un tableau pour les yeux.
Germain s’arrête, observe, capturant l’instant,
Un fragment de vie, précieux, éclatant.

Il rentre enfin, le panier bien rempli,
Pensant au déjeuner, au café, à l’ami.
Dans son terrier, calme, il pose son butin,
Et savoure déjà cet après-midi certain.

Partie 3 : Un déjeuner bien sympathique

L’horloge chante doucement midi,
Germain prépare sa table, ravi.
Une nappe d’un blanc immaculé,
Deux assiettes en porcelaine bien dressées.

Dans la cuisine, un feu discret s’élève,
Le poisson frémit, en parfums il rêve.
Une sauce aux herbes, un citron pressé,
Un plat simple, sincère, mais raffiné.

Le renard, concentré, affine chaque détail,
Un brin de thym, une touche de coriandre à la volaille.
Sa queue frémit d’une douce impatience,
Car bientôt viendra l’heure de la connivence.

À la porte, trois coups résonnent légers,
C’est son ami libraire, fidèle messager.
Une écharpe autour du cou, il entre joyeux,
Les yeux pleins d’histoires, de rêves délicieux.

« Germain, ce plat est une œuvre d’art ! »
Lance-t-il en s’asseyant avec un regard.
Ils trinquent doucement, un vin léger,
Et discutent des mots, des pages à feuilleter.

Après le repas, le café embaume,
Un breuvage noir, noble, qui consomme.
Sur la table, un vieux livre jauni,
Le libraire l’offre, un cadeau infini.

« C’est une perle rare, un conte oublié,
À ton esprit vif, il saura parler. »
Germain le prend, ses yeux brillent d’émoi,
Pour un poète, c’est un trésor sans loi.

Et tandis que l’après-midi s’étire,
Leur amitié danse, comme une lyre.
Des mots s’envolent, légers, emplis de charme,
Un moment suspendu, sans bruit ni vacarme.

Le soleil décline, et l’ami doit partir,
Mais leurs rires résonnent, un souvenir à chérir.
Germain, apaisé, retourne à ses écrits,
Sa plume glisse, riche de l’instant vécu aujourd’hui.

Précédent
Précédent

Le Phénix noir

Suivant
Suivant

Le Fil Invisible