
Changement de paradigme
Nul ne sait quand elle est apparue,
Ni d’où elle vient, ni ce qu’elle a vu.
Un lieu sans ombre, sans bruit, sans fin,
Un espace figé entre hier et demain.

Adoptons un chien !
Il attend, il espère, il ne comprend plus,
Derrière les barreaux, le temps s’est dissous.
Un jour, il avait un nom, un foyer,
Aujourd’hui, il n’a qu’un sol froid pour veiller.

Vu !
On murmure, à l’orée des jungles perdues,
Qu’un être étrange erre parmi les feuillues.
Un homme sans bouche, sans souffle, sans voix,
Mais dont les yeux brûlent, cent flammes à la fois.

Pause ?
Ils courent. Ils filent. Ils disparaissent.
Les jours se dérobent, pressés, en détresse.
Le monde s’emballe, le temps s’efface,
Et nul ne s’arrête, nul ne prend place.

Emotions sous licence
On dit qu’autrefois, les cœurs vibraient libres,
Que l’amour jaillissait sans chiffres ni cibles.
Que la peur, la colère, la joie éclataient,
Sans code, sans barrière, sans marché secret.

Où est passé le calme ? Je cherche la nuit
Il fut un temps où la nuit tombait,
Où le ciel s'habillait d’encre et de secret.
Où les ombres dansaient sur les murs endormis,
Murmurant des rêves au cœur de la nuit.

Souvenirs sans racines
Je ferme les yeux, mais ce que je vois,
Ce ne sont pas mes souvenirs à moi.
Des images surgissent, douces et claires,
Comme si j’avais toujours été là, naguère.

L’homme et la mer
Il a tout quitté, sans un adieu,
Un port, des murs, des jours trop vieux.
Il a largué les poids du monde,
Pour un souffle brut, une errance profonde.

Le Sage à Trois Têtes
Dans les tréfonds d’un temple oublié,
Sous des voûtes de marbre immaculé,
Une chambre étrange, glaciale et austère,
Abrite un mystère, un fragment de lumière.

Les Graines de l’Ombre
Dans les replis du silence, où tout semble brisé,
Il existe une lumière que l’on n’a pas cherchée.
Elle ne s’impose pas, elle chuchote doucement :
"Et si tomber était danser autrement ?"

La Tour Blanche
Au cœur du désert, un silence de cendre,
Où le vent glisse sans rien prétendre,
S’élève une tour, immaculée, fière,
Un mystère d’ivoire défiant la poussière.

Le Phénix noir
Dans les replis d’une forêt oubliée,
Où les ombres s’étirent sous des ciels argentés,
Règne un murmure, secret millénaire,
Un souffle noir qui trouble la lumière.

Germain Feel Good
Sous un ciel d’or qui s’étire au matin,
Germain s’éveille, renard écrivain.
Dans son terrier, paisible et clair,
Le silence flotte comme un doux air

Le Fil Invisible
C’est une brume légère, une danse sans fin,
L’incertitude glisse entre les doigts du matin.
On tend les mains, on cherche à l’étreindre,
Mais elle fuit, fluide, impossible à contraindre.

Un Titan parmi nous
Il vient des confins où naissent les pensées,
Là où le vide enfante l’éclat des idées.
Silencieux, immense, il dort sans dormir,
Un souffle d’étoiles, un murmure à frémir.

Un regard
Il est des yeux qui ne disent rien,
Et pourtant… qui disent tout.
Un océan sans vague, un matin serein,
Où le monde se tait, suspendu, debout.

Solaire, je suis.
Écoute… écoute ce murmure,
Il vient d’au-delà de tes paupières closes,
Un écho doux, une flamme pure,
Qui glisse, caresse et dépose.

Dialogue avec une Ombre
Un soir, sous la lampe, le monde s’efface,
Le silence s’installe, dense et tenace.
Une voix s’élève, douce et fluette,
Comme un souffle ancien qui jamais ne s’arrête.

Le Brouillard de Quatre Heures
Seul, ce matin, dans le voile endormi,
Le monde se tait, tout semble enfoui.
Quatre heures au cadran, une heure suspendue,
Où la nuit s’attarde, où le jour est retenu.

Ceux qui nous donnent tout
Regarde leurs yeux, ces miroirs fragiles,
Ils ne demandent rien, mais leur amour est docile.
Ils sont là, silencieux, fidèles, présents,
Des âmes sans voix qui nous aiment pourtant.